Mercredi,16 juillet 2003. Ça y est, la première touffe est apparue. Je ne vous dirai pas où en Europe, pour ne pas influencer le déroulement de l’inéluctable, mais le fait est là. Juste au-dessus d’un jeans taille basse, porté… plus que bas.
La dernière contrée encore inexploitée du corps humain, dans l’atlas de la mode, n’est ainsi plus une zone noircie comme les forêts vierges africaines d’antan. Le pubis a gagné son autonomie et parade au sein de la foule en liesse. La révolution s’est passée en douceur, très progressivement. On la sentait poindre sans oser y croire, tout en redoutant son avènement.
Oui, parce qu’il nous reste maintenant un espoir empli de crainte. On se persuade comme on peut que les trous du cul n’abritent pas de velléités d’indépendance. Et ne prétendent à rien d’autre que de rester dans l’ombre. Bien au chaud.